Jinnterview Episode 1: Jacomo Belluti (FR)

Jinnterview episode 1

Dans cette première jinnterview de notre série “Raconte ton parcours“, nous discutons avec Jacomo Belluti, fondateur de 4 écoles de danse en Belgique, en France et au Luxembourg.

Cette vidéo a été enregistrée le 6 Juin 2020. Merci à @boris pour avoir organisé cette rencontre.

L’entretien se passe en français. Les sous-titres sont disponibles en français et en anglais. Pour lire la transcription de l’entretien en français, rendez-vous sous la vidéo. Pour la version anglaise, cliquez ici.

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Adama : Bonjour tout le monde et merci d’être avec nous donc aujourd’hui nous faisons notre première vidéo, où nous interviewons des personnes qui ont un parcours entrepreneurial et aujourd’hui notre premier invité Jacomo donc Jacomo merci d’être avec nous, bonjour

Jacomo : Salut, c’est avec un grand plaisir que je suis là avec vous aujourd’hui

Adama : Bah écoute, le plaisir est partagé… un instant, je vais peut-être couper mes notifications parce que je me rends compte qu’il y a plusieurs bruits. Donc est-ce que tu peux… Tu peux commencer peut-être par présenter ton parcours

Jacomo : Ok. Donc voilà en fait, ce qu’il faut savoir c’est que j’ai 42 ans. Donc j’ai commencé l’entreprenariat à l’âge de 18 ans déjà. J’ai commencé par un petit business de… j’avais une agence d’évènementiel et ça a été très compliqué en fait. Ça a été très compliqué, d’autant plus que je n’avais pas de fonds, j’avais les idées mais je n’avais pas les fonds. Et c’est ça en fait qui manquait énormément à mon projet. Je n’avais pas les fonds, et le problème aussi c’est qu’en étant jeune comme ça, tu n’as pas… comment on appelle ça, comment je peux expliquer ça… Vu ton âge, tu n’es pas crédible. Tu comprends ? C’est surtout en fait le problème quand tu commences très tôt un business, c’est que déjà tu n’as pas l’expérience. OK ? Et vis-à-vis des gens, tu n’es pas crédible. Pourquoi ? Parce que quand les gens te demandent « Bon ok, ton projet est bien, mais quel est ton expérience, quel est ton parcours ? » Et là, tu te trouves dans une situation où tu viens de sortir de l’école, et effectivement, bon tu n’as pas les qualifications, on va dire, de ce que tu vas entreprendre. Mais tu sais exactement ce que tu veux atteindre, et le problème c’est ça en fait, tu n’es pas crédible. Donc en fait tu galères beaucoup à trouver des partenaires prêts à miser sur toi. Pourquoi ? Parce que comme je t’ai expliqué, tu as un parcours qui vient de débuter. Donc ça, ça a été très difficile pour moi. Ce qui m’a beaucoup aidé en fait, c’est le fait que je n’avais pas peur. Donc j’ai toqué à toutes les portes, je me suis fait remballer des milliers de fois, et c’est la persévérance qui a fait qu’on a cru en moi. Ce qu’il faut savoir c’est qu’il y a toujours, toujours, toujours une personne qui va croire en toi.

Adama : Je comprends que tu as fait… tu as essuyé pas mal de refus. C’était quoi en fait, ta première idée d’entreprise ?

Jacomo : Alors au tout début – comme moi, à la base, je suis danseur – je voulais créer une agence de spectacles. Qui proposait des spectacles pour des marques comme Orange et Sony, Nike, des choses comme ça. Parce que j’avais remarqué qu’il n’y avait pas assez de shows dans toutes ces marques. Oui, à la télévision. Mais sinon en- dehors de la télévision ces marques n’étaient pas représentées dans les marchés, dans les grandes surfaces, dans tous ces trucs, il n’y avait pas assez de prestations artistiques. Donc j’ai proposé ça. Et c’est vrai qu’au début, ça a été très très très compliqué de faire ça. Et puis j’ai eu ma chance, comme je t’ai dit. Il y a à l’époque un magazine qui s’appelait GTI magazine. Donc c’était un magazine de tuning. A l’époque, il y avait le gros phénomène des « Fast and Furious » et toutes ces choses-là. Donc j’ai commencé à faire des prestations pour eux.

Adama : C’était vers quelle année ?

Jacomo : Pardon ?

Adama : C’était quand, vers quelle année ?

Jacomo : C’était en 98.

Adama : D’accord.

Jacomo : 98. Mais ce qu’il faut se dire, c’est que mon but, comme je t’avais expliqué, c’était vraiment le manque d’argent. Donc mon premier pas, c’était d’avoir les fonds, pour pouvoir ouvrir vraiment… créer mon agence, avec la communication qui va derrière. Et tout ça, tous les petits spectacles que j’ai faits, m’a permis d’avoir de l’argent, et surtout d’avoir une renommée. Et finalement, en fait, l’argent n’était pas un obstacle. L’obstacle que j’avais – mais à l’époque je ne le savais pas – c’était la renommée, la crédibilité. Et le fait d’avoir fait les grosses marques, GTI mag, d’avoir dansé pour différents artistes, c’est ça qui fait que tu as un nom. Et les gens commencent à te suivre, te faire confiance par rapport au nom que tu as. Donc après ça commencé à être de gros contrats, j’ai fait pas mal de trucs, et j’ai commencé à avoir les fonds pour faire d’autres choses.

Adama : D’accord, donc si je comprends bien tu as commencé, c’est une agence de spectacle pour les marques tu ne pouvais pas te lancer vraiment donc tu as commencé à faire des petits spectacles on va dire à plus petite échelle l’expérience de sorte de te construire ta propre crédibilité

Jacomo : Voilà c’est ça parce qu’au début parce qu’au début, je me disais que c’était je me disais c’est l’argent le problème. Comme je n’ai pas l’argent, je ne peux pas faire la promotion, je ne peux pas me vendre en fait. Mais finalement je me suis rendu compte que le problème n’était pas l’argent, c’était la visibilité. Tu comprends ? Et aujourd’hui en fait, avec ce que tu proposes, tu proposes une visibilité aux gens. Et ça c’est super intéressant, quelque chose que nous on n’avait pas – je te parle de ça, il y a plus de 20 ans, il n’y avait pas ça. Donc aujourd’hui ce que tu proposes c’est super génial parce que partout dans le monde on peut voir ce que tu fais.

Adama : D’accord et pour une fois que j’ai lancé en dire ça y est tu commences à être un peu plus crédible qu’est-ce qui se passe ensuite c’est bon maintenant les gens te donnent de de plus gros contrat ça y est tu ça va

Jacomo : En fait la difficulté qui vient après, c’est de rester dans le Game. Parce qu’à partir du moment où tu n’es pas connu, finalement, entre guillemets, tu n’as vraiment pas grand-chose à prouver.  Mais quand tu arrives à un certain point, le but en fait c’est de ne pas te rétamer, tu vois ? Donc tu fais partie entre guillemets des grands, mais maintenant à ce moment-là, c’est là où le jeu commence vraiment. Pourquoi ? Parce qu’en fait les gens attendent que ce que tu proposes soit vraiment à l’image de ton nom. Et il faut toujours te recycler dans n’importe quel domaine, en fait, que ça soit ça, c’est un business que j’ai commencé puis j’en ai fait d’autres. Et il faut vraiment que tu continues à être crédible, il faut que tu innoves, il faut que tu trouves des nouvelles stratégies pour te faire connaître. Parce que tu as vite fait le tour de ton pays ou de là où tu es. Donc le but en fait c’est de s’exporter, et là ça devient compliqué de s’exporter.

Adama : Par exemple comment tu as fait dans ton cas puisque à l’époque bon c’est vrai il y a internet mais ce n’est peut-être pas aussi facile qu’aujourd’hui avec le réseau sociaux et compagnie des frontières c’est quoi c’est une tranquille

Jacomo : Je voyage beaucoup, j’offre carrément mes prestations gratuitement. Parce que tu as des gens qui veulent voir ce que tu fais. Pourtant tu as déjà un nom là où tu es, mais… On va dire que je suis de la Belgique. Dans la Belgique j’ai fait mon réseau, les gens me connaissent. Maintenant pour prendre le marché français, je recommence tout à 0 puisque je n’ai pas la visibilité qu’on a aujourd’hui. Aujourd’hui, les gens ne te connaissent pas, ils tapent sur Internet et trouvent toutes les informations sur toi. Mais à l’époque, pas. Donc tu es obligé de recommencer le processus. Et il faut se dire aussi un truc, c’est que tu n’es pas le seul qui a un cerveau : il y en a beaucoup. Donc il y a beaucoup de gens qui se retrouvent avec les mêmes idées que toi, tu comprends ? Donc voilà, j’ai commencé à beaucoup voyager : je suis parti en France, je suis parti en Italie, je suis parti à Ibiza, je suis parti en Allemagne, je suis parti aux Etats-Unis… Le fait de voyager, ça m’a permis de d’améliorer ce que je fais et de rencontrer des gens qui t’amène de plus en plus loin. Parce que tout seul, tu ne peux pas y arriver. Les gens qui pensent que seul, ils vont y arriver… Tu n’y arrives pas tout seul c’est dans ton chemin que tu rencontres des gens qui t’emmène à un lieu… C’est un peu comme quand tu fais de l’auto-stop : c’est rare, les personnes qui te prennent d’un point et te déposent au point où tu dois aller. Ils t’amènent jusqu’où ils vont, puis de là tu refais de l’auto-stop, et c’est la même chose dans l’entrepreneuriat.

Adama : Et dans l’entreprenariat, enfin il y a beaucoup de personnes aujourd’hui qui entre guillemets ont peur de se lancer parce que justement, la fin ce que tu décris c’est une phase où voilà tu es tout seul tu vas investir de toi même pour aller dans plusieurs pays ou tu n’es pas connu et pour beaucoup de personnes c’est cette phase-là qui nous effraie parce que c’est une phase vous tu n’as pas vraiment de revenus tu peux à la fin quand tu dis je suis dans cette situation-là est ce que tu me dis pourvu que ça marche je continue un moment donné si ça passer telle date peut être que je vais devoir arrêter ou bien est-ce que tu es toujours motivé tu veux atteindre ton objectif

Jacomo : En parlant du premier business que je viens de t’expliquer, c’est surtout le fait de te dire « je n’ai pas beaucoup, je ne peux pas me rétamer » parce que si je perds, je perds tout. Ça, c’est quand tu commences l’entrepreneuriat, parce que tu n’as pas encore le mindset qui va avec, tu vois. Tu ne peux pas te fixer une deadline, en disant « voilà, dans 6 mois je serai là ». C’est juste impossible en fait. Pourquoi ? Parce qu’il y a 2 choses qui se passent : quand tu te projettes et tu te fixes une deadline, tu te bloques déjà toi-même. Parce que tu peux faire ce que tu as fait en 6 mois, tu peux le faire en un mois comme tu peux le faire en huit mois. Tout est là : l’intensité que tu donnes à la croyance de ce que tu fais. Mais ça je l’ai appris avec l’expérience, tu vois. Mais la difficulté, c’est vrai, c’est que tu te remets toujours en question. Dès que tu as un coup dur, tu te remets en question : tu te dis « ouais, mais comment je vais faire ». L’autre gros problème, c’est souvent ton environnement. Souvent, les gens qui sont autour de toi ne croient pas en ton projet.

Adama : Est-ce que c’était ton cas, justement ?

Jacomo : Ah oui mon frère. C’était vraiment mon cas. C’était vraiment mon cas. Les gens commencent à croire à ton projet quand toi tu leur montre déjà que tu crois, mais surtout quand ils voient qu’il y a une évolution dans ton projet. Quand tu es dans la première phase de ton projet, il n’y a personne qui croit en ton projet. Surtout quand c’est un domaine que ton environnement ne te voit pas faire ça ou ne t’a jamais vu faire ça. Donc pour eux c’est se jeter aux lions, ils se disent « mais non, il ne va pas y arriver »

Adama : Les gens quand tu démarres, tu leur dis tu veux faire une qui va une idée de business qui est de proposer des spectacles pour l’image est-ce que tu as des réactions du genre non ce n’est pas un travail sérieux arrête ça ou quelques-uns qui te soutiennent

Jacomo : Personnellement, pour moi, il n’y avait personne qui me soutenait. Pourquoi ? Parce qu’il faut savoir que pour nous en tant qu’Africain, surtout pour nos parents, pas aujourd’hui – il faut savoir qu’aujourd’hui, tu payes 400$ tu vas à New York, mais à l’époque de nos parents, c’était quasi-mission impossible, donc pour eux la chance n’arrive qu’aux autres. Pour nos parents, tu dois faire des études, il n’y a que ça qui paye, tu vois. La danse, c’est un loisir, tu comprends ? Donc pour eux, ils ne peuvent pas concevoir que tu réussisses dans ce domaine. Et c’est quand mes parents ont commencé à voir que finalement j’avais arrêté l’école, mais que je commençais à gagner des montants à 5 chiffres, à ce moment-là, ils ont commencé à croire en moi. Puisqu’ils voyaient que c’était concret.

Adama : Et du coup ça a pris combien de temps, on va dire, entre le moment où tu t’es décidé à te lancer le moment ou tes parents finalement pense que tu vas réussir ?

Jacomo : Ecoute, ça a pris personnellement 2 ans

Adama : Ça veut dire que pendant 2 ans, les gens n’y croient pas.

Jacomo : Ouais c’est ça exactement ça, personne. Quand je dis personne, c’est ton environnement, d’accord ? Donc dans mon environnement, personne ne croyait en moi.

Adama : C’est quand même important, l’environnement, parce que toi tu veux dire que ta famille, tes amis proches, et donc les premiers qui seraient supposés te soutenir dans ce genre d’aventure, que même ces personnes ne sont pas à bord.

Jacomo : C’est exactement ça. Il faut savoir un truc, c’est que je pense que c’est humain. Admettons, dans ton cas à toi, tu es ingénieur, ok, tu as fait des études, ça se passe super bien pour toi. Donc en fait les gens savent que « ok voilà, il a fait ses preuves, il assure. » Maintenant, tu vas dans un domaine qui n’est pas le tien. Déjà, ils vont se dire « mais pourquoi il va là-dedans, tout se passe bien pour lui ! » tu vois ? « Pourquoi il va faire quelque chose de nouveau, tout est top ! » Alors ils se disent « Mais où est ton problème ? Tout se passe bien pour toi, pourquoi tu vas chercher des difficultés ? », tu comprends ? Pourquoi, parce que en fait, eux ils ont l’habitude, quand ils font quelque chose, ils restent là-dedans, c’est la mentalité. Tu comprends ? Nous, c’est la nouvelle génération, qui fait qu’on fait quelque chose, on a on a envie d’évoluer dans ce qu’on fait, tu comprends ? Donc en fait, c’est ça le truc : ce n’est pas qu’ils ne croient pas en toi, mais bon ils attendent des résultats. Et pas des petits résultats, ils attendent de grands résultats de toi. Et une fois que tu commences à avoir des résultats, alors là on commence à te suivre.

Adama : Justement, une fois que tu as eu des résultats dans ton entreprise, donc tu as dit au début que tu as créé plusieurs entreprises. Qu’est-ce qui se passe, tu te dis « ah maintenant je m’ennuie dans ce que je fais, je vais encore changer » ou bien c’est « je sens que je suis encore plus ambitieux, je veux faire plus » ? Quel est ton état d’esprit à ce moment-là ?

Jacomo : Mon état d’esprit à ce moment-là, c’était le challenge. Tu sais, je suis quelqu’un qui adore le challenge : je pars du principe que tous les business que tu fais, tu dois toujours trouver un « pourquoi tu le fais », d’accord ? Donc en fait, une fois que tu as trouvé le « pourquoi » le « comment » n’est pas vraiment important. Le « comment » tu laisses faire, mais c’est surtout le « pourquoi tu le fais ». Le « pourquoi » va te donner, va te permettre toujours, quand tu auras des moments difficiles, de te rappeler « oui mais, c’était pour ça que je voulais faire ça ». Et le « pourquoi », c’est super important. Donc une fois que j’ai atteint ça, il faut savoir qu’à 20 ans, je gagnais 15 à 20000€ par mois mon frère.

Adama : Quand même, c’est très largement au-dessus de ce que la vaste majorité des gens de cet âge-là gagnent.

Jacomo : Voilà, et en tant que danseur, tu vois. Donc j’ai commencé comme danseur, mais je ne voulais pas rester danseur, je voulais créer ma propre boîte. Donc j’ai créé ma propre boîte qui s’appelait Dance Floor. Et là, ça a commencé vraiment à cartonner. Mais une fois que je suis arrivé là, j’ai remarqué que j’avais – pour ma part – j’avais fait ce que j’avais à faire. Par contre, j’avais des fonds pour pouvoir viser plus grand. Donc le fait d’être danseur après avoir eu mon agence de danse, je me suis dit « mais pourquoi pas carrément former des danseurs qui vont faire ce que moi je fais ? » Donc j’ai ouvert une école de danse pour pouvoir former des danseurs. Et d’une école de danse, je suis passé à deux, je suis passé à trois, et j’ai terminé à quatre.

Et après ce qui s’est passé, c’est qu’avec le temps, avec le temps j’ai voulu faire d’autres choses, j’ai rencontré d’autres personnes. Parce que une fois que tu commences à grandir en fait dans ton job, tu rencontres des gens par rapport à ton état d’esprit. Donc tu commences à rencontrer des gens qui ont aussi envie d’entreprendre, qui ont des projets. Et en fait tu commences à te lier à ces gens-là et tu te retrouves en fait dans des domaines que tu n’étais pas entre guillemets prédestiné. Donc je me suis je me suis trouvé après dans le trading, alors que ce n’était vraiment pas mon truc. Mais j’avais un ami qui était dans le trading, qui avait besoin de quelqu’un comme moi parce que c’était quelqu’un de très timide. Et comme moi je suis assez ouvert d’esprit, on faisait vraiment LA TEAM ensemble. Donc moi j’avais la facilité de parler avec les gens, et lui s’occupait de tout ce qui était programmation. Donc tu vois, je me suis trouvé dans un domaine qui était à la base pas le mien.

Adama : D’accord effectivement c’est très éloigné de ce que tu faisais. Tu es toujours dans ce business-là, ou bien c’était juste un one shot ?

Jacomo : Non non, je suis toujours dans ce busines-là. Et puis après, qu’est-ce qu’on a fait ? Je me suis rendu compte que… C’est toujours le fait… Tout ce que j’ai toujours fait par après, ça été toujours en me disant : « Qu’est-ce que je peux apporter en plus ? Quelle est la valeur que je peux rajouter à quelque chose ? » tu vois. Et je pense que tu réussis… Après tout dépend de si tu parles de la réussite de niveau chiffre. Mais si tu parles du niveau réussite pour ta propre personne. Moi, ce qui s’est passé, c’est que je me suis dit « OK, comment je peux apporter de la valeur ajoutée ? » Et je me suis dit : « OK, je vais me mettre dans l’immobilier. » Tu comprends ? Parce qu’en fait, il y a 2 choses dans lesquelles je me suis rendu compte que tu pouvais bien gagner ta vie si tu arrives à gérer c’était le trading, ok ? Enfin, la bourse, on va dire pour ceux qui ne connaissent pas le trading en soi, la bourse et l’immobilier. Donc j’ai commencé à me mettre dans l’immobilier : j’ai fait les études, tu vois, j’ai recommencé l’école, tu vois, pour avoir un diplôme d’agent immobilier, de promoteur immobilier et de syndic. Mais entretemps, ce qui s’est passé, c’est que je me suis mis aussi avec des gens qui faisaient déjà ça. Parce qu’il faut savoir un truc, et c’est en fait là que ce que tu fais c’est génial, c’est que tu fais gagner du temps aux gens. Pourquoi ? Parce qu’en fait, tu as un projet – moi, c’était l’immobilier. Si tu dois commencer à apprendre l’immobilier, il va te falloir un certain nombre de temps, on est d’accord. Par contre, si tu te mets avec des gens qui ont déjà fait tout ce que tu devras faire, tu gagnes du temps parce que leur expérience, ils vont t’en faire profiter. Donc tu gagnes du temps. Et c’est là où ce que tu fais, c’est génial, parce que dans ton système, les gens vont pouvoir rentrer des gens qui ont le même business, ou qui ont déjà développé le même business dans d’autres pays peut-être. Et ils vont pouvoir aider les autres en disant « écoute, si tu vas comme ça, tu fais ça comme ça, tu vas arriver là. » Donc tu gagnes du temps. Et c’est pour ça qu’aujourd’hui je suis dans l’immobilier, et ça se passe super bien pour moi, pourquoi ? Parce que j’ai eu la chance de m’entourer de gens qui connaissaient déjà le travail depuis beaucoup d’années.

Adama : Donc si on résume en gros tu as beaucoup d’entreprises, tu en as combien aujourd’hui ?

Jacomo : Alors aujourd’hui je suis à 4.

Adama : D’accord, qui sont dans quels domaines ?

Jacomo : Alors j’ai mes écoles de danse, mais ça c’est vraiment une passion. J’ai une société d’impression, donc on fait tout ce qui est publicité, flyers, attends je te montre un truc, je ne sais pas si tu vois là ?

Adama : Ouais

Jacomo : On est une société de graphisme, donc on fait tout ce qui est site Internet, tout ce qui est flyers, tout ce qui est communication publicité sur Internet. Donc ça c’est la 2e et puis on a notre boîte de trading qui s’appelle CMB : on fait du trading pour des gens, on a créé des algorithmes, on fait des robots qui tradent pour les clients et on a l’agence immobilière qui s’appelle Immovizit. Et dans Immovizit en fait, ce que nous on propose, c’est un site internet, mais à la place d’avoir que des photos comme la majorité des agences immobilières, notre site internet est spécialisé sur les visites virtuelles. Donc les gens, de leur téléphone, ils peuvent visiter le bien comme s’ils y étaient.

Adama : D’accord, donc ça veut dire que les personnes qui mettent leurs annonces sur ton site, en gros tu vas chez eux, tu enregistres avec une caméra, puis tu publies le contenu sur ton site pour que les gens puissent regarder comme s’ils y étaient.

Jacomo : Exactement ça.

Adama : Ecoute, c’est un parcours assez impressionnant, je dois admettre.

Jacomo : Oui, parce que ça n’a vraiment rien à voir avec le début, de ce que j’ai commencé en fait. Mais ce qu’il faut retenir dans tout ça, je pense que c’est pour tout le monde pareil, ce n’est pas vraiment « où tu veux aller exactement ». Parce que tu peux commencer quelque chose et puis après te retrouver ailleurs. Ce que tu dois garder en tête, c’est cette énergie de « malgré que personne ne croit en moi, moi je crois en moi. Et je me donne la possibilité » en fait, tu comprends ? Et c’est ça en fait qui fait que tu peux réussir dans tous les domaines. En plus, aujourd’hui, avec des supports comme le tien… Tu sais, si j’avais eu un support comme le tien il y a 20 ans, wow !

Adama : Du coup toutes les sociétés, tu n’es pas obligé de répondre si c’est indiscret, mais ça fait combien d’employés, tout ça ?

Jacomo : Contrairement à ce que tu vas croire, ce n’est pas énorme. Je n’ai pas beaucoup d’employés. Euh attends… Une quarantaine, une quarantaine d’employés dans tous les domaines réunis.

Adama : Je trouve que c’est pas mal. Et est-ce que… comment tu vois l’avenir ? Est-ce que tu es optimiste en te disant ça va être beaucoup plus facile ou bien « Ce n’est peut-être pas si simple aujourd’hui de refaire ton parcours » ?

Jacomo : Si quelqu’un doit commencer aujourd’hui comme moi j’ai fait, il serait beaucoup plus loin que moi je suis aujourd’hui. Pourquoi, parce que comme je viens de t’expliquer, à mon époque je n’avais pas les réseaux sociaux, tu vois. Aujourd’hui, tu peux contacter… On va parler de la danse, je peux contacter les danseurs de Beyoncé. Juste parce que je connais leurs noms sur Facebook. Tu comprends, tu les contactes, tu parles un peu avec eux, tu les invites – c’est ce que j’ai fait. Alors qu’à l’époque, c’était super compliqué, tu n’avais pas tout ça. Par rapport à tout ce qui est publicité, aujourd’hui il faut savoir un truc, c’est que la publicité c’est… On va dire le packaging, c’est le plus important. Il y a des gens qui ont des produits de merde, mais ils ont un packaging extraordinaire, alors ils vendent. Tu as des gens qui ont des produits extraordinaires, mais ils ont un packaging de merde, donc ça ne fonctionne pas. Donc en fait, tu as vraiment la capacité d’avoir énormément de gens, tu vois dans les plateformes. Et ce ça qui fait que ton réseau est beaucoup plus grand, c’est beaucoup plus facile aujourd’hui.

 

 

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